Strange Meeting

J’ai improvisé sur le magnifique thème «  Strange Meeting » de Bill Frisell, avec une vieille Guitare Archtop allemande de 1960.

Richard Beïque

Cette merveilleuse Guitare est la première guitare électrique de Richard Beïque, un ami luthier canadien vivant à Strasbourg, qu’il a fabriqué en 1992 par l’inspiration du design de Paul Reed Smith et celui de la Les Paul. Au bout du compte elle est beaucoup plus légère que la Les Paul de Gibson mais ne perd pas du tout le sustain (avec le poid en moins) grâce à l’utilisation d’un manche traversant. La table est en érable moucheté, le fond et le manche en acajou et la touche en ébène. 

Fabrication 1992

    

Érable Moucheté

Je l’ai acheté il y a un mois, Richard me la amélioré en ajoutant de nouveau micro Dimarzio (Dsonic dans les aiguës et Breed Bridge dans les grave). Il a également rajouté des potentiomètres push/pull (on peu les tirer vers le haut afin de couper une des parties d’un micro) pour avoir beaucoup plus de possibilités sonores. C’est un très bonne idée de la part de Richard car il n’y a que trois positions de micro ( cela aurait été dommage de n’avoir que trois positions avec des micros doubles) et en rajoutant des potentiomètres push/pull il n’y a plus trois positions de son mais 8 positions, donc 8 sonorités différentes allants du son gras bien rond (parfait pour le jazz) passant par un son doux mais avec plus de couleurs aiguës vers un son bien claquant. Richard a également installé un sillet afin d’ajuster les premières positions de la guitare.

Sillet

Pour une première guitare de luthier je la trouve vraiment merveilleuse, je pourrais même dire que je prend plus mon pied a jouer dessus que sur ma PRS (guitare qui reste considérée comme une des plus polyvalentes guitares au monde) rien que par la facilité du jeu sur le manche. 

Plus je la joue, plus elle progresse, son son s’améliore vraiment... en plus de cela Richard Beïque va bientôt écrire mon nom derrière la tête de la guitare, cela me rend tellement joyeux. Je remercie énormément Richard pour ce bijou.

Tête Richard Beïque

Photo Jérémie Revel (sauf la vieille photo)

Tokyo Dream

C’est une superbe pièce de Allan Holdsworth, qui est un des guitaristes que j’apprécie énormément, par son jeu totalement innovateur dans le monde de la guitare. Étant un guitariste autodidacte, il a travaillé de manière très particulière. Il a repiqué l’intégral du saxophoniste John Coltrane et l’a retranscris sur guitare, ce qui donne un jeu totalement inhabituel et que nous pouvons ressentir comme quelque chose qui n’a pas été écrit pour la guitare (écarts de 8 cases ; quasiment que du jeu en lié, la main droite ne joue presque pas...)

(Allan Holdsworth 70’s)

C’est Philippe Mouratoglou mon professeur de guitare qui m’a fait découvrir ce guitariste par cette pièce et j’ai tout de suite voulu travailler ce solo. Il n’existe aucune partition du solo alors j’ai du le travailler en le ralentissant sur Ableton Live.

Guitare Paul Reed Smith Custom 24 (royal blue)

Ommadawn

 

Vous m'avez certainement déjà entendu parler de Ommadawn, c'est le troisième album de Mike Oldfield composé en deux parties de 18 minutes environ chacune. En 1975, il s'isole dans son manoir, perd la tête et sort ce chef-d'œuvre. Je trouve ridicule le fait d'avoir des préférences dans à peu près chaque domaine (musique, cinéma, arts plastiques...), mais quand une œuvre vous prend par les tripes à chaque fois que vous la voyez ou, ici en l'occurrence, que vous l'entendez, c'est que c'est la plus belle chose que vous avez entendue (ou vue). Pour moi, les deux parties d'Ommadawn me prennent à chaque fois par les tripes, c'est donc pour moi la plus belle œuvre musicale de toute l'histoire. Mike Oldfield nous fait voyager de l'Irlande à l'Afrique en passant par l'espace avec des mélanges  d'instruments et de sonorités orgasmiques. La première partie est basée sur un grand crescendo, une montée au sommet de la trans! Vers le milieu de cette partie, Mike Oldfield nous joue un solo de guitare magnifique, à travers son jeu nous pouvons entendre tout ce qu'il ressent (stress, mélancolie, tristesse, peur...), il s'agit pour moi un des plus beaux solo de l'histoire! Ommadawn dure 36 minutes, et durant tout ce temps, il me semble que le monde s'arrête de tourner autour de moi, comme si lui aussi écoutait. Et dès que c'est fini, j'ai l'impression, à chaque fois, de sortir d'un rêve merveilleux, je n'arrive pas à me lasser de ce morceau, pourtant je l'ai écoutée au moins cent fois, je l'ai même déjà jouée en duo avec mon frère. Je vous invite à l'écoutez, mais dans les bonnes conditions: par exemple avant de s'endormir, couché sur le dos avec un casque, dans le noir. Vous ne le regretterez pas! L'écoute d'Ommadawn a changé ma vision de la musique et je remercie Mike Oldfield pour cela.

Musiciens :

-Mike Oldfield : Harpe, Guitares Electrique, Acoustique, Classique et douze-cordes , Basses Electrique et Acoustique, Mandoline, Bodhran, Bouzouki, Banjo, Épinette, Grand Piano, Orgues électrique, Synthesizers, Glockenspiel,  Percussions...

- Pierre Moerlen : Timbales

- Terry Oldfield, Paddy Moloney, Herbie Northumbrian : Flûtes
- Sally Oldfield, Abigail Griffiths, Briony Griffiths, Bridget st. John, Clodagh Simonds, Jason Griffiths, Ivan Griffiths : Voix

- David Strange : Violloncelle
- Don Blakeson : Trompette
- Eddie Tatne, Ernest Mothle, Julian Bahula, Lucky Ranku : African drums
- William Murray : Percussion 

- Leslie Penning : Enregistrements

Angelina

 

Angelina de Tommy Emmanuel

Guitare de George Lowden

(vidéo juin 2009)